L’une de nos collègues, qui est également représentante du personnel s’est vu vivre une situation particulièrement humiliante et traumatisante.

Nous avons donc alerté par mail Mr BESSET, le DRH groupe, ainsi que l’inspection du travail.

Le mail ci-dessous vous permettra de mieux comprendre ce qui s’est passé.

Jusqu’à ce jour, nous n’avons eu aucune réponse. La collègue en question à été mise en télétravail pendant une semaine. Puis, suite à l’humiliation subi, le choc également, d’apprendre que la personne incriminé était toujours présent dans les locaux et continuait son activité en toute impunité, notre collègues a du se mettre en arrêt de travail plusieurs mois. Ce consultant aura été jusqu’au bout de sa mission sans être inquiété.

Pire, au lieu de porter assistance à son personnel comme la loi le prévoit, la direction à décidé de “virer” notre collègue de son bureau avec toutes ces affaires.

Il faut reconnaitre que Mr BESSET à quand même pris la peine d’appeler notre collègue par téléphone pour lui demander, si de simple excuse de ce monsieur lui conviendrait. L’ensemble des faits n’a pas été contredit par la direction.

Au lieu de préserver son personnel, la direction à donc choisi de “soutenir”, un consultant.

Nous avons choisi de ne pas afficher l’identité de la collègue concernée car l’importance réside dans les faits.

Souhaiel ARGOUBI <carso.cfe.cgc@gmail.com>8 février 2023 à 19:38

À : sbessette@groupecarso.com

Cc : “DDETS 69 UC4 – DDETS 69/T/UC4 emis par LECLERC Anne-Lise (Travail) – DDETS 69/T/UC4” <ddets-uc4@rhone.gouv.fr>

Cher monsieur,

Je me permets de prendre contact avec vous pour vous informer d’une situation plus que préoccupante. En tant que représentant syndical CARSO-LSEHL, plusieurs remontées de situations inacceptables me sont parvenues.

En effet, les collaborateurs de l’entreprise trouvent le comportement de certains directeurs ou consultants inadmissible.

Récemment, le cas de Mme ******, responsable du service ******* de CARSO-LSEHL et membre titulaire du CSE, qui s’est plaint d’un comportement « primitif » à son égard, de la part d’une personne se présentant comme son responsable hiérarchique. Or, sauf erreur de ma part, cette dernière n’a jamais eu le moindre écrit lui indiquant cette information. Il n’est pas concevable que cela puisse se passer de la sorte dans une entreprise de cette envergure.

Ce monsieur, ******, s’autoproclame nouveau responsable du service ******* CARSO-LSEHL sans que la hiérarchie (PDG, DAF, DRH …) CARSO-LSEHL n’ai communiqué de manière officielle sur ce sujet et sa mission.

Trouvez-vous normal qu’une personne étrangère à l’entreprise puisse « débarquer » dans un service et dire qu’il est le nouveau responsable ? Qu’il dise aux collaborateurs de Mme *******, que désormais tout doit passer exclusivement par lui ?  Mr ****** agit comme si Mme *******ne faisait plus partie du service. Il s’adresse uniquement à ses collaborateurs. Il ne prend même plus la peine de répondre quand elle lui dit bonjour.

Ce dernier tient des propos grossiers en traitant des collaborateurs d’autres services de la société de « salopards », « cons », « débiles », « pleurnicheurs » lors d’échanges avec l’équipe ********.

Ce monsieur à ensuite, lors d’une réunion de service, tenu des propos sexistes outrageants et humiliants à l’égard de Mme ******, devant bon nombre de témoins

Ce dernier pour illustrer ses propos, à demander à Mme ******si elle était bien une femme, en réitérant la question une deuxième fois. Puis a demandé à Mme ****, devant l’ensemble de ses collaboratrices, ainsi que les personnes présentes dans l’open-space à ce moment-là, si elle réalisait des frottis et a réitéré une nouvelle fois la question.

Sauf erreur de ma part, il ne s’agissait pas d’une consultation gynécologique et je ne pense pas que ce monsieur en avait les compétences, mais bien d’une réunion de travail.

Mme ***** vous a alerté le soir même, malgré son état de choc, que vous pourrez comprendre.

Il a d’ailleurs fallu à Mme ****** plusieurs jours pour s’en remettre.

Ce monsieur ayant appris que Mme ****** vous a alerté sur cette situation, a devant témoin exprimé son mécontentement en disant, je cite « je n’en ai rien à foutre » et qu’il ne trouvait rien de choquant à ses propos.

Nous estimons qu’un tel comportement n’est pas acceptable au sein de notre entreprise.

Pourriez-vous m’indiquer quelles mesures vous comptez prendre pour préserver le personnel et plus particulièrement le personnel féminin de ce genre d’attitude ?

Malheureusement ce n’est pas la première fois que l’on fait remonter ce genre d’agissements sexistes, dont moi-même j’ai été témoin et que j’ai fait remonter à Madame TRABELSI (DRH).

Plusieurs directeurs se permettent d’abuser de leur statut pour tenir des propos humiliants voir dégradants.

Par exemple, des directeurs se permettent de traiter des collaborateurs de certains services (réception, logistique) de BAC moins 2.

Un autre, demande à des collaboratrices de venir s’asseoir sur ses genoux en insistant sur leurs conforts, lors d’une réunion (il n’y avait pas assez de chaises pour les participants).

Ce même directeur demande à une collaboratrice du service commercial, qui portait une blouse pour se rendre dans un laboratoire, ce qu’elle portait en dessous de celle-ci. Et quand je lui ai répondu « des vêtements », il a répondu avec un sourire narquois « de mon temps l’infirmière ne portait rien »

Ce même directeur a eu à l’égard de plusieurs collaboratrices un comportement humiliant, agressif qui a conduit certaines d’entre elles en arrêt maladie.

Quand cela va-t-il cesser ? Un directeur ne devrait jamais se comporter de la sorte et faire preuve d’exemplarité. Quand allons-nous enfin voir cela au sein de l’entreprise ?

 

Cordialement

 

Souhaiel ARGOUBI

Représentant Section Syndicale CARSO-LSEHL