La section syndicale CFE-CGC s’opposera aux projets :
Remise en cause des horaires particuliers des préleveurs (par exemple terminer à 15h45 min)
Nos techniciens préleveurs sont en horaire dit T1. De ce fait il se doivent donc d’avoir les mêmes obligations que tout salarié en horaire T1. Comme par exemple, ne pas terminer leur journée avant 15h45. Une « tolérance » jusqu’à présent mais qui n’est pas forcément légale. D’ailleurs le service RH, avait été clair là-dessus. Des consignes avaient été passées dans ce sens.
Nous savons que pour les préleveurs, cela n’est pas toujours possible. Toutefois, pour des raisons de légalité, les préleveurs seront dans l’obligation se plier à ces conditions.
Pour résoudre ce problème et la particularité préleveurs, nous faisons des propositions comme la mise en place d’un accord sur un horaire spécifique (voir proposition).
L’ajout de tâches supplémentaires ne faisant pas partie de vos attributions.
De nombreuses tâches sont demandées aux préleveurs. Prospection clients, répondre à des réclamations clients sur des sujets qui ne sont pas de leur ressort, ramener des véhicules ou les récupérer au siège social, trouver des solutions pour glacières ou flaconnages, faire plusieurs devis pour la réparation du véhicule, former de nouveaux préleveurs, réaliser de la paperasse etc…
En plus des tâches actuelles, il est envisagé de vous faire participer à la transmission des factures clients (en vue de palier aux problèmes d’impayés de la part des clients).
Être à la disposition des filiales sans la moindre contrepartie.
Tout cela est demandé aux préleveurs soit en raison de la défaillance de certains services (manque de personnel, mauvaise organisation) soit par souci d’économie pour l’entreprise.
L’annualisation du temps de travail (les heures supplémentaires ne seraient plus payées …)
L’activité du technicien préleveur, est plus importante sur une période l’année (d’avril à octobre en générale).
L’annualisation consiste donc à moduler les horaires de travail afin de s’adapter à la charge d’activité. Par exemple, le préleveur travaillera 25h en dehors de cette période et 40 ou 45h durant la période estivale.
On comprend tout à fait l’intérêt pour l’entreprise mais nous n’en voyons aucun pour le technicien préleveur.
Les heures supplémentaires ne seront plus payées puisque tout sera lissé sur l’année. Plus de jour de récupération non plus.
Le préleveur pourra rentrer chez lui plutôt en hiver. Afin de profiter du froid et de l’obscurité à partir de 16h30. Alors qu’en période estival, il devra travailler plus longtemps, rentrer plus tard et ne profitera certainement pas des beaux jours.
Remise en cause des horaires variables (début de journée horaire fixe…)
Une première tentative a été faite avec service logistique. On a essayé de leur faire signer un document pour passer sur des horaires fixes prétextant des besoins d’organisation de service.
Aujourd’hui les préleveurs sont concernés, car des contrats pourront être signés avec des clients pour le dépôt de glacières tard le soir, jusqu’à 17h00. Donc l’établissement d’horaires fixes pourrait permettre cela.
Le « flicage » par le biais de la géolocalisation et hors de toute légalité
La géolocalisation avait pour but uniquement la sécurité du personnel et du matériel. Or aujourd’hui, un nombre trop important de personne y ont accès. Aucun horaire limite. Le préleveur peut continuer à être géolocalisé même après sa journée de travail et donc être espionné dans le cadre de sa vie privée. Nous saisirons la CNIL à ce sujet. Il n’est pas permis de surveiller un salarié en dehors de son temps de travail. Nous demanderons donc la mise en place d’un système de verrouillage (procédé qui existe déjà et appliqué dans d’autres entreprises).
L’avancement de frais pour le véhicule de service (panne, réparation etc…)
On est payé pour travailler, on ne paie pas pour travailler.
Là aussi, il n’est pas normal, que l’on demande aux préleveurs d’avancer des sommes d’argent (exemple dépannage sur autoroute ou sur chemin embourbé) parce que l’entreprise souhaite faire des économies sur la prime d’assurance. Parfois, il s’agit de plusieurs centaines d’euros. Il arrive aussi que le préleveur doive payer une grosse somme au garagiste pour récupérer son véhicule. Cela ne doit plus arriver. Même si les choses se sont améliorées depuis la location de véhicule.
Augmentation ou prime à la « tête du client »
Il n’est plus acceptable que certaines personnes bénéficient constamment d’augmentations ou de primes parce qu’elles ont appréciées alors que d’autres non. Il faut s’appuyer sur des critères objectifs.
Se plaindre de ses conditions de travail quand cela est justifié ne devrait pas être mal vu et sujet à représailles.
Refuser de mettre sa sécurité en jeu, en refusant de réaliser certains types de prélèvement ne devrait pas être mal vu.
Refuser de rendre service en travaillant le Week end ne devrait pas être mal vu.
Être souvent en arrêt maladie, ne doit pas être mal vu (s’inquiéter des causes serait plus judicieux).
Vouloir prendre des congés sur des périodes critiques ne devrait pas être mal vu
On pourrait citer tellement d’autres exemples, ceux mentionnés ci-dessus sont des droits que les préleveurs peuvent exercer.
Discrimination en tout genre.
Dans l’attribution de prime, d’augmentation, ou encore la nomination à des statuts tels que référents, par exemple. Des critères précis doivent être établis.
La signature de contrats clients sans s’assurer de la possibilité de réaliser la prestation (horaire, sécurité, habilitation …)
Jusqu’à présent, les contrats sont signés sans concertation avec nos techniciens préleveurs sur la faisabilité, qu’elle soit la technique de prélèvement, la charge de travail, les conditions de sécurité, le travail le Week end etc…
La priorité étant la signature de contrat, puis les préleveurs mis devant le fait accompli, doivent réaliser la prestation souvent en se débrouillant.
Un technicien préleveur n’est pas seulement un « ouvreur de robinet », il a une réelle expertise du terrain et une expérience sur laquelle il faut s’appuyer. Valoriser sa fonction en l’associant à l’établissement de contrats clients est dans l’intérêt de tous.
Réduction d’effectif en demandant aux préleveurs en place d’augmenter leur productivité
L’année 2023 devait être une année de réduction d’effectif, en passant à 32 préleveurs sur la période juillet/Août, par rapport à 2022. Pour cela, il fallait encourager fortement les autres techniciens préleveurs à travailler plus.
Déjà épuisés par le manque de moyens, et surtout par tous les échantillons à reprélever parce que rien n’est mis en place pour améliorer la traçabilité de ceux-ci. En effet, il y a souvent des flacons égarés dans l’entreprise, cassés ou non analysés dans les temps pour être Cofrac (manque de personnel à l’enregistrement).
Les techniciens préleveurs ne sont pas là pour palier à la mauvaise organisation de l’entreprise ou au manque de personnel (recrutement difficile ou départs continus de salariés).
La santé et l’articulation entre vie privée et vie pro doit être prise en compte.
La mise en place d’astreintes « déguisées »
Toujours par souci d’économie, on demande souvent (en dehors de demande contractuelle ARS) à des préleveurs de travailler le week-end, sans être considéré comme étant en astreinte. Ceci se fait sur la base de volontariat. Cela a un coût, qu’il soit répercuté ou non sur le client. Mais demander à un préleveur même volontaire, de réaliser une prestation client le week-end, doit faire l’objet d’une contrepartie significative.
Une astreinte générale doit être mis en place.
La restriction du nombre de jours de congés en Juillet – Août
Il avait été suggéré de faire en sorte que les préleveurs ne prennent pas de congé durant les mois les plus critiques comme Juillet-Aout ou du moins le moins possible. Or Comme tous les salariés, ils doivent pouvoir avoir ce choix. Même si on comprend la particularité de la fonction durant cette période. Cela ne doit pas reposer uniquement sur le technicien préleveur mais également sur l’entreprise.
Donc une meilleure organisation et surtout une compensation financière comme nous l’avions soulevé afin d’encourager ceux qui peuvent prendre leur congé en dehors de cette période.
La réduction des EPI nécessaires (veste, chaussure randonnée, coupe-vent etc…) considérant ceux-ci comme du confort.
Pour ceux qui sont sur le terrain et qui savent ce que c’est que de prélever dans le froid, la boue, dans l’eau, ou l’été en pleine canicule, un vêtement particulier est plus une nécessité qu’un confort.
Refuser certains vêtements, au titre que ce serait du confort est un manque de respect envers nos collègues techniciens qui ne sont pas au chaud l’hiver et au frais l’été, ou encore assis toute la journée sur un siège confortable.
Manger un sandwich sur une aire d’autoroute ou dans un bois, sans pouvoir avoir accès à un micro-onde pour manger chaudement l’hiver.
L’image et la réputation d’une entreprise passe aussi par la manière dont elle traite ses salariés.
Penser que les techniciens préleveurs sont des personnes privilégiées, qui ne méritent pas qu’on s’intéresse un minimum à leur confort est une erreur.
Dans ce cas, que dire des personnes de bureau qui ont le droit de demander un siège ergonomique pour leur dos, qu’on augmente le chauffage quand il fait froid ou la climatisation quand il fait chaud ?